Electrosmog

Habitat sain

Electrosmog

Définition, effets sur l’organisme et prévention

NB : Cet article est un condensé de l’article de Pierre Dubochet. Vous pouvez retrouver le condensé de l’article avec les notes de bas de page ICI (PDF) ; ainsi que l’article complet de Pierre Dubochet ICI (PDF).

Depuis plusieurs années, on entend de plus en plus parler de pollution électromagnétique. Les controverses sont nombreuses sur ce sujet complexe. Cet article vise à apporter des éléments de réponse objectifs.

Tout ce qui produit de l’électricité, la transporte ou fonctionne à l’électricité émet des rayonnements. Lorsqu’un appareil domestique est branché sur la prise, c’est-à-dire dès qu’il est sous tension, il émet des champs électriques, y compris en veille. Lorsqu’il est mis en marche et que le courant circule en lui, il émet – en plus – des champs magnétiques.

On appelle électrosmog l’ensemble des champs électromagnétiques (champs électriques et champs magnétiques) d’origine humaine dans lequel nous baignons constamment, ou plus exactement rayonnement non-ionisant (RNI). Ses effets sont différents en fonction de sa fréquence d’oscillations par seconde, exprimée en Hertz. C’est pour cette raison que les spécialistes font la distinction entre le rayonnement haute fréquence et le rayonnement basse fréquence.

Quels sont les effets de l’électrosmog sur l’organisme ?

Il existe une littérature scientifique qui établit un rapport de causalité clair entre des données épidémiologiques concernant des atteintes humaines et les rayonnements. En médecine environnementale, l’impact des rayonnements est défini ainsi :

  • non significatif,
  • faiblement significatif,
  • fortement significatif,
  • extrêmement significatif.

Les champs non ou faiblement significatifs sont acceptables.

L’exposition chronique à un champ extrêmement significatif peut avoir pour conséquence un affaiblissement général de l’organisme, incluant un moindre seuil de tolérance aux contraintes environnementales dans leur ensemble. Exposées à un rayonnement extrêmement significatif, huit personnes sur dix qui soupçonnent l’électrosmog comme cause de leur mal-être ont raison. À long terme, une telle exposition risque de conduire à des dommages structurels importants. Majoritairement, ce sont les sujets âgés de 45 à 55 ans qui se plaignent de symptômes, avec une proportion plus élevée de femmes.

Concrètement, l’électrosmog perturbe les particules électriquement chargées qui se trouvent dans son environnement. Le tissu nerveux du corps humain est électriquement chargé. Placé dans un champ électrique, il s’approprie une partie de la charge, ce qui génère des courants en surface de l’organisme. Le champ magnétique basse fréquence crée un champ d’induction, processus par lequel de l’électricité est générée. Cette électricité induite se distribue aux cellules et aux éléments subcellulaires et perturbe des fonctions électriques.

L’électrosmog a également des conséquences à l’échelle moléculaire en produisant des effets d’attraction et de répulsions d’ions ainsi que des effets de rotations des molécules.

Comment réagit l’organisme ?

Confronté aux perturbations causées par l’électrosmog – augmentation du calcium intercellulaire, stress oxydatif, cassures d’ADN, augmentation du taux de radicaux libres, etc. -, l’organisme se défend en produisant des antioxydants visant à rétablir son équilibre et à compenser les désordres physiologiques. Prenons un exemple : la mélatonine est une hormone antioxydante qui protège les neurones du système nerveux central contre les radicaux libres. Elle a plusieurs fonctions, notamment de maintenir le sommeil, jusqu’à ce que son taux diminue, au matin, pour permettre le réveil. Lors d’une exposition prolongée à un électrosmog extrêmement significatif, une quantité importante de mélatonine peut être mobilisée pour la défense antioxydante. La mélatonine restante sera alors insuffisante pour maintenir une bonne qualité de sommeil nocturne, engendrant un syndrome de fatigue chronique. Ce syndrome est propice à d’autres désordres tels que maux de tête, troubles de la mémoire, de la concentration, anomie (difficulté à trouver les mots) irritabilité, épuisement, dépression, etc.

Agent environnemental pro-oxydant, l’électrosmog mobilise les systèmes nerveux, endocrinien et immunitaire. Les compensations et les réparations consomment des ressources à la fois physiologiques et nutritives, notamment des vitamines, oligoéléments, acides aminés et des électrons libres. Sur une longue période, des insuffisances peuvent survenir. Le patrimoine génétique, de même que certaines maladies neurodégénératives, des allergies ou intolérances alimentaires, une mauvaise hygiène de vie pourraient rendre certains sujets plus vulnérables et compromettre les mécanismes de protection de l’organisme. Les fœtus, les enfants en croissance, les personnes sous prescriptions médicales ont une capacité diminuée à compenser les atteintes nuisibles et incommodantes de l’électrosmog. Face à un électrosmog chronique, les capacités de compensation du corps s’affaiblissent également avec la durée. Avec l’âge aussi.

Dès que la compensation physiologique est insuffisante, les premiers symptômes surviennent. Les symptômes diffèrent selon le rayonnement et varient d’un individu à l’autre. Voici quelques-uns des symptômes recensés, par ordre de probabilités : maux de tête, fatigue, troubles de la concentration, insomnie, vertiges, troubles de la mémoire immédiate, acouphènes. D’autres symptômes touchent approximativement la moitié des sujets : tendance dépressive, anomalies cardiovasculaires transitoires, douleurs musculaires, déficits oculaires, troubles de l’équilibre, hyperacousie (sensibilité à certains sons) et anxiété.

Comment se protéger chez soi ?

Il est possible de se protéger de l’électrosmog ou d’en diminuer les effets. Il suffit de débrancher tout ce qui n’est pas utilisé. L’intensité des champs électromagnétiques s’affaiblit avec la distance. S’il est possible de blinder les appareils et les lignes électriques pour diminuer leurs champs électriques, il est difficile de limiter les champs magnétiques qui passent à travers la plupart des matériaux. Il faut donc éloigner les sources le plus possible.  Le jour, il est recommandé d’éviter tout câble ou dispositif inutile branché sur le secteur à moins de 80 cm de soi. Sachant que l’organisme est environ 10 fois plus sensible aux champs électriques et aux ondes durant le sommeil qu’en journée, il est fortement conseillé de supprimer l’électrosmog dans les chambres à coucher et les chambres d’enfants. Enfin, veillez à privilégier les câbles aux ondes radio. Soyez particulièrement attentifs aux sources principales de champ magnétique dans la maison, notamment :

  • Dans les chambres à coucher : lampe de chevet, radioréveil, lampe qui imite le lever du soleil, smartphone en charge près des oreillers, câbles ; distance conseillée : <175 cm du lit
  • Dans la cuisine : plan de cuisson à induction
  • Dans la maison : éclairages halogènes qui éloignent les fils, téléphones DECT ou sans fil qui émettent avec environ 12 fois plus de puissance qu’un smartphone en raison d’une technologie ancienne et imparfaite, les bases des téléphones sans fil
  • Aux abords de la maison : borne de recharge de véhicule électrique, onduleur solaire ; à éloigner des chambres à coucher et pièces à vivre
  • WIFI : en journée, un émetteur Wi-Fi peut avoir un effet fortement significatif sur l’organisme d’un adulte (<3 m env.). Il peut impacter négativement le sommeil (<5 m env.), plus particulièrement d’une personne dont la tolérance est diminuée (<9 m env.). Il traverse une paroi ou une dalle en béton, plus difficilement deux. Les experts en prévention sont préoccupés de voir qu’une norme récente permet des émissions dix fois plus puissantes que celles des équipements installés actuellement. La médecine environnementale suggère de renoncer au Wi-Fi et d’utiliser des liaisons à fils partout où c’est possible. Vous n’envisagez pas de vous passer du Wi-Fi ? Optez pour un eco Wi-Fi, configurable pour réduire le rayonnement. À minima, considérez l’extinction nocturne du routeur.
  • La domotique : systèmes de surveillance, commandes, caméras, sonnette vidéo connectée, capteurs d’intrusion, détecteurs de mouvements, détecteurs de fumée, thermostats, éclairages, compteurs communicants groupés, etc., contribuent trop souvent à un électrosmog extrêmement significatif. Il est recommandé de privilégier les systèmes à fils partout où c’est possible. Quant aux systèmes radio, les choisir à faible rayonnement. Il faut également éviter tout émetteur dans les chambres à coucher et les chambres d’enfants, de même que dans les endroits où l’on se tient régulièrement (<3 m environ).
  • La téléphonie mobile : les antennes-relais émettent un rayonnement extrêmement significatif pour l’adulte, et une intensité de plus de mille fois la valeur préventive indicative pour la population sensible, à un éloignement de plus de 200 m. Dans certaines circonstances, il est justifié de poser un blindage extérieur ou intérieur contre ces immissions. Convenablement mis en œuvre, peinture au graphite, treillis métallique ou rideau à mailles métalliques atténuent entre 30 et 10’000 fois l’électrosmog, ce qui transforme un lieu stressant en lieu de repos. Intégré au gros œuvre du chantier, le blindage est plus efficace et son coût plus faible. Il est recommandé de s’adresser à un expert formé sur la question.

En conclusion, notez qu’un système de protection efficace contre l’électrosmog réduit son intensité d’une façon mesurable et significative. Une réduction minime ou non mesurable ne réduit pas le risque. Nous mettons en garde nos lecteurs contre certains vendeurs peu scrupuleux proposant des gadgets «anti-ondes», tels que clé USB, collier, patch, pastille, plaque, pyramide, sphère, shungite, émetteurs «correcteurs», etc. supposés rendre les ondes inoffensives. Ces gadgets ne modifient ni les caractéristiques des rayonnements qui constituent l’électrosmog ni le risque de l’exposition.

D’autres solutions à mettre en place pour un habitat sain.

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